Trois-Palétuviers, par Olivier Meissel
Il est 7h30 et la cloche qui bat le rappel des écoliers résonne dans tout le village. La ponctualité est le mot d’ordre ici. Comme le respect, la politesse et… la curiosité. Pas celle de nos jeunes hôtes à notre égard, ils en ont vu d’autres : Bruxelles et son parlement, l’Australie, la Russie et même la Mongolie l’an dernier.
C’est à Daniel Baur, le maître d’école, que l’on doit ces prodiges. Pour emmener ces jeunes amérindiens jusqu’au bout du monde il a dû faire sienne la célèbre phrase de Mark Twain : « ils ne savaient pas que c’était impossible alors ils l’ont fait ».
L’objectif de l’équipe de la Canopée des Sciences n’en est pas moins ambitieux puisqu’à la force des bras et avec l’aide de Mr Castelo, le piroguier qui les convoie d’un village à l’autre, nous remontons le fleuve Oyapock avec plus de 500 kg de matériel. Caméras, drone, azote liquide, téléviseur et autres arachnidés… sans oublier le groupe électrogène pour permettre aux appareils de fonctionner puisqu’il n’y a ici ni électricité ni réseau téléphonique.
Pour autant, nos jeunes Palikur, communauté de l’est guyanais et du Brésil, n’en sont pas moins conscients des richesses du vaste monde qui les entoure et en ont même une compréhension que bon nombre de nos petits métropolitains pourraient leur envier…
C’est à la pugnacité d’instituteurs tels que Daniel et la détermination telle que celle qui anime l’équipe de La Canopée que ces échanges sont rendus possibles.
Après une projection en nocturne du film sur les chauves-souris et une série d’expériences aussi amusantes qu’instructives, l’équipe reprend son périple. Prochaine étape : Ouanary.