Ce 29 mai, publication du reportage que le photographe Tanguy Stoecklé et le journaliste Pierre Sorgue ont réalisé pour M le magazine du Monde
Extrait: Quelques minutes d’hélicoptère au-dessus d’un océan d’arbres permettent de voir des plaies orange qui saignent le vert de la canopée, là où les orpailleurs ont fait une coupe rase, retourné la terre et dévié les ruisseaux. Du ciel, on aperçoit des hommes cramponnés aux lances à haute pression qui dénudent la roche. Au cœur du parc amazonien de Guyane, des chercheurs d’or clandestins venus du Brésil et du Suriname pour faire fortune, côtoient les scientifiques explorateurs de la biodiversité. Ils poursuivent des quêtes inconciliables, deux visions opposées de la valeur d’une terre. Maël Dewynter, chercheur indépendant, résume la colère de ses collègues : « Ce que l’on sait du réchauffement climatique ou du rôle des zoonoses dans les nouvelles pandémies devrait faire de la nature la vraie valeur refuge. Mais on continue à aduler l’or, qui n’a d’autre utilité que spéculative. » Alors que la réforme du code minier qui prévoit de réprimer plus fortement l’orpaillage illégal est au menu de la loi climat, sur le terrain, deux définitions de la richesse s’opposent frontalement.
A lire en entier dans M le magazine du Monde n°506 ou en ligne pour les abonnés au Monde :
Texte : Pierre Sorgue – Photo : Tanguy Stoecklé. Reportage réalisé grâce au Parc amazonien de Guyane, et à l’Office français de la biodiversité